Il pleut toute la nuit. Le réveil est morose. On part à 9h 30
sous l’ondée bien fraiche.
La température ne fait que descendre et tombe à 3 petits
degrés mais avec la pluie et un vent latéral très fort nous finissons par être
frigorifiés. On décide de s’arrêter dans une station-service à Karasjok. Problème
le gps garmin nous en indique une mais à
l’emplacement donné il n’y a rien. La prochaine est à 90 km et j’ai déjà 285 km
de faits depuis mon dernier plein en sachant que d’habitude je suis en réserve
à 300 environ et qu’il me reste 5 l de réserve… Par chance la veille nous avons
roulé cool. Je mets la conso instantanée pour rouler sous les 4l et on roule à
une vitesse qui nous vaudrait les félicitations de la maréchaussée. Je scrute
le compteur qui défile en luttant contre les rafales de vent et la pluie qui
rentre dans mon casque. J’ai beaucoup de buée et roule avec la visière
légèrement ouverte, le vent est glacial. On finit par rajouter des couches de
vêtements (7 en tout pour chacun) et double chaussettes et double sous-pantalon.
Marc a un avantage certain avec sa selle chauffante. Si j’avais su, je l’aurais
fait mettre en faisant refaire la mienne. Ainsi équipés on ressemble à des
bonhommes Michelin . On prend notre mal en patience sur de longues lignes
droites autorisées à 90km/h . Des bikers suisses qui nous avaient dépassés
alors que nous roulions à l’économie sont en train de siphonner un réservoir
car un d’eux est en rade à un km de la station. Notre stratégie a été plus
efficace car ma réserve s’est enclenchée à 350 km et j’avais de quoi arriver
sans problème au ravitaillement.
Une salade complète à
8€50 pour moi, un menu hamburger hors de prix et deux cafés et nous
voilà réchauffés, rassasiés et prêts à reprendre la route des bikers suisses
avec qui nous avons pu discuter en anglais. Pas de rétros, pas de bulle, les
bras en l’air, un réservoir de 14L, pas de casque intégral et des étapes de 10
à 12 heures de route par jour, le cap nord aller-retour en 14 jours, bravo les
gars, rentrez bien.
A peine rentrés en Finlande le décor change et les abords
sont remplacés par des arbres plus grands et des lacs. La température remonte
et le ciel se découvre. Il ne pleut plus. Le vent est toujours là mais coupé
par les arbres et le plus souvent dans le dos.
Un petit tour de ravitaillement bière et denrées et nous
arrivons au Holiday center Loma–Olos de Muonio. Notre hytte nous parait immense
avec sa cuisine salle à manger séparée, sa douche et wc, son coin nuit et tv ,
le tout pour 45€. L’inconvénient c’est les moustiques affamés qui nous guettent
par la fenêtre. Marc a son anti-moustique « nono » de la Guadeloupe
et les moustiques dégoutés par l’odeur ont définitivement quittés la Finlande.
Demain on va à Lulea, village paroissial classé au
patrimoine historique de l’Unesco
je boirais bien une petite biere avec vous...
RépondreSupprimervous tenez le bon bout,courage .a plus françoise.