On quitte notre super appartement qui conviendrait très bien
pour plus de temps.
On choppe juste à temps le ferry à Rodby pour Puttgarden. C’est super mal
indiqué.
45 mn de traversée tranquille. Pas de vent, il fait beau
avec 18°, c’est agréable.
Les autoroutes allemandes sont gratuites mais celle que nous prenons, la 1,
nous aurions préféré qu’elle soit payante et finie car là ce ne sont que des tronçons
qui sont faits chaque année. On roule souvent à 80km/h ou en partie sur la voie
inverse. On se traine.
Il fait de plus en plus chaud, on enlève des couches à l’arrêt repas.
550 km , il nous reste 200 à faire, ça va être vite plié
pense-t-on. Mais c’est sans compter sur un embouteillage annoncé de 16 km que nous ferons
en partie au pas, sur les 1,50 m de voie d’urgence quand les camions ne nous
bloquent pas le passage. Il fait près de 30° et encore plus près des moteurs
des bahuts. J’ai encore un polaire et mes gants d’hiver, je crève littéralement
de chaud et suis près de la syncope mais il n’y a pas d’endroit pour s’arrêter.
L’autoroute est coupé et on part dans la campagne allemande avec un bouchon
énorme. On double tant qu’on peut mais avec les virages et les voitures qui ne
se poussent pas plus celles en face qui vous foncent dessus pour vous « apprendre »
c’est très long. On a encore enlevé des couches mais on cuit. On aura passé
trois heures pour faire 30 km et on est occis.Les derniers 150 km seront faits
à des allures de tgv malgré la limitation à 120 ou 100 que personne ne
respecte. Des missiles audi, bm , mercedes,porsche…nous foncent dessus constamment.
Jamais vu autant de voitures allemandes de ma vie et toutes puissantes. Leurs
conducteurs sont survoltés, il y a le match de coupe d’Europe ce soir, les
drapeaux sont accrochés sur les vitres des voitures, des ballons sur les
antennes radio, des protège-rétro aux couleurs du pays. On arrive enfin à l’hôtel à 19H40. L’établissement
fait aussi pub, resto avec écran géant pour le match. Notre chambre est à
thème, sur celui de la prison, c’est très réussi. Pour une nuit ça ira. J’ai
caché ma savonnette.
Demain pluie annoncée et près de 600 km jusqu’à Paris…
Nous quittons la Suède par le bateau de 9h35 qui fait en 20
mn pour 25€ le trajet de Helsingborg à Helsingor. La mer est calme, le temps
est couvert.
Nous faisons rapidement les 50 km qui nous séparent de Copenhague par une voie
rapide.
On se gare près de la petite sirène, sur le bord d’un parking privé .
Je peux enfin voir la petite sirène, presque la toucher :)
On fait la balade dans la ville entièrement à pied. J’ai troqué mes bottes
contre mes baskets, cela va beaucoup mieux.
La relève de la garde a lieu tous les jours à midi au palais Amalienborg. Pas
de drapeaux, la reine n’est pas là et disons le mot cette relève est minable et
traine en longueur, sans intérêt. Je suppose que si sa majesté est là ce doit
être plus relevé comme on le voit sur les cartes postales. La prochaine fois on
l’appellera avant de venir.
Pas mal de bâtiments sont en rénovation comme l’église
Fredericks, les ouvriers font un tel boucan qu’on se sauve vite fait .
Dommage pour les nombreux panneaux « silence » et un seul « men
at works ».
On arrive à la nouvelle place royale et on est littéralement scotchés par le
nouveau port très coloré et chatoyant. On y prend d’ailleurs notre repas de
poisson frit confortablement installés.
On fait le tour du château de Christiansborg puis on passe par des rues
piétonnes très animées. Les terrasses des restaurants et café sont bondées.
Je fais quelques emplettes et paie en euros, c’est bien pratique et pas plus
cher.
Partout des milliers de vélos et de cyclistes qui déboulent à toute allure
collés aux précédents. C’est très dangereux de traverser et de couper le flot
en moto.
On revient tranquillement à la petite sirène que je n’hésite pas à
re-photographier sous le ciel bleu de cet après-midi.
Il nous faut près d’une heure pour nous extraire de la ville. Des
embouteillages, des travaux, des déviations plus des erreurs d’interprétation
du gps un peu perdu aussi…
On se retrouve enfin sur l’autoroute mais quasi à l’arrêt tant la circulation
est dense. Les danois ne sont pas très courtois, Marc manque de se faire taper
à l’arrière par une voiture qui change de file et qui en plus le klaxonne. Moi
j’ai droit à un beau doigt d’honneur d’un danois dans sa grosse mercedes faché
que je laisse une zone de sécurité de 30 mètres devant moi et qui me collait.
Je change de file pour le laisser passer comme je fais avec tous les connards
pressés en lui faisant signe d’aller jouer devant. Ca ne lui a pas plu, il s’est
empressé d’aller coller la voiture devant.
La plupart, comme en Suède ne respectent pas les limites de vitesse et les
dépassent de plus de 30, 40 km/h et vous foncent dessus avec leurs grosses
bagnoles. Mais il n'y a pas de police en Scandinavie ?
Le vent est très fort, on commence à avoir l’habitude et on arrive très
rapidement à notre hébergement. Là on est dans la cour d’une ferme, un peu
surpris, avec des poules, des moutons, des chèvres, des chiens, des chats…L’appart
est super beau et grand pour seulement 43€. Si vous passez par là c’est une
super halte.
Copenhague est vraiment à voir c’est magnifique et on est
loin d’avoir tout vu. En partant on est passés devant l’entrée des jardins de
Tivoli avec ses murs qui brillaient. Je regrette de ne pas avoir pu prendre de
photo, idem pour le palace et tous ses bâtiments en briques rouges comme celui
de la gare ?
C’est sur je reviendrai à Copenhague, un vrai coup de cœur :)
Ps : j'ai une photo hyper sexy avec Marc et la petite sirène, je la mettrai si j'ai au moins trois commentaires...
Le temps est plus clément qu'hier en regardant par notre fenêtre anti-suicide;
On prend notre petit dèj dans la grande salle cuisine au sous-sol.
On traine un peu à l'idée de se taper 551 km d'autobeurk.
il est 10H30 quand on quitte l'hôtel et il se met à pleuvoir. La pluie nous accompagnera sur 450 km parfois assez fort. C'est une vraie 2*2 voies limitée à 110,120 des fois moins. On se fait doubler par des breaks Volvo,bm,audi,mercedes et deux fois par une skoda mais je pense que c'était la même. Personne ne respecte les vitesses, pas de radar, pas de police malgré leurs nombreux parkings réservés pour les contrôles. Il n'y a pas d'aires de repos, il faut s'arrêter dans les stations-service.
On fait notre repas dans un resto face au lac. 10€ et on a le buffet à volonté, plat,boisson et café, le grand luxe. Je fais la razzia sur les poissons marinés, Marc sur les piments. Je ne pense pas que les poissons aient un effet particulier....
Quasiment au panneau des 99 km restants la pluie stoppe, le soleil revient mais hélas accompagné d'un fort vent de 3/4 avant droit qui nous arrache la tête en rafales. Doubler les camions devient du sport surtout qu'ils se suivent par cinq ou six avec très peu d'intervalles.
Notre hôtel ou plutôt motel est situé au dessus d'une station Statoil. La chambre est petite mais les draps sont fournis, ce n'est pas toujours le cas comme à Sundsvall ou il fallait les payer. Comme dans tous les hôtels et campings que nous avons faits en Scandinavie on trouve une cuisine salle à manger. Il n'y a qu'un wc à l'étage et une douche deux places ?? séparés par un rideau. Ca fait une heure que j'attends pour prendre ma douche qu'une suédoise vienne se laver. C'est long :(
Ce matin il ne pleut pas, il tombe des hallebardes :(
On fait
la grasse mat du coup et on sort à midi quand le temps s’améliore.
On visite la vieille ville à 20 mn à pied de l’hôtel. Nous
déambulons dans les petites rues bondées de touristes. Nous visitons les
églises et la cathédrale.
On visite le palais royal et le trésor. On aurait dû
commencer par là car il est 15H30 quand on y rentre et ça ferme à 17H. On n’aura
pas le temps de tout voir, dommage car
il y avait encore le musée. à 17h pile on nous met dehors. Ils ne
rigolent pas avec l’horaire les suédois « hurry up »
Un petit tour sur les quais, quelques achats et on rentre à
l’hôtel à 20h. Plein les pattes après ces 8h de visite.
Demain 551 km d’autobeurk pour rallier Helsingborg…
Réveil sous le soleil, nous on ne s’en lasse pas :)
Visite de la « ville de pierre » avec sa belle
église et son histoire racontée en bon français .
A 11h départ pour Stockhom par la voie rapide et ses
justiciers de la route qui accélèrent pour vous empêcher de doubler quand ça
passe à une voie. Je suis monté à pas loin de , ça ne se dit pas, pour ne pas
être coincé entre la barrière et la voiture tout en criant à Marc d’accélérer à
fond pour me laisser la place . Beaucoup de volvo, audi, bm et de
voitures puissantes. Peu de police, rien
n’est respecté, c’est limite dangereux. La conduite est latine dans le mauvais
sens.
Il fait beau, deux gouttes de pluie sur la journée. A chaque
fois la pluie est tombée juste avant que l’on passe où lors de notre arrêt
casse-croute
On arrive rapidement à l’hôtel, il est 16h15.
Le temps de faire une lessive et nous voilà partis à l’assaut
de la ville.
On longe un quai et on se promène dans la rue piétonne principale du quartier
marchand près de la gare ; Une friture, une bière. On assiste dans la rue
à la fin du match Angleterre-Italie pour la coupe d’Europe. Le public est
franchement pour les italiens qui gagnent dans la liesse générale.
Il est tard, au lit. Demain visite en bateau de la Venise du
Nord avec toutes ses îles…
Quand réveil rime avec soleil ça nous va bien. En plus le
petit dèj est compris et copieux ; il y avait du poisson style rollmops et
des cornichons aigre doux. Plus rien après mon passage.
On roule sur une voie rapide alternée , deux voies puis une
, à 110km/h puis 90 , 70 puis 100 puis 110 et ainsi de suite pour permettre sa
traversée par des piétons, charrettes, voitures, skieurs…
On voit très peu la mer.
Le sens civique des suédois n’est plus celui des norvégiens. Ils n’hésitent pas
à dépasser allègrement les vitesses autorisées portable à la main. Ils nous
doublent sans beaucoup de précautions n’importe où même si il ne reste que 50
mètres avant le passage à une voie. On en a vu faire la course entre eux et
souvent avec nous, certains accélèrent quand on les double. Il faut dire qu’on
ne voit pas de police, seulement des dizaines de radars qui ne prennent que par
devant.
On fait une halte course dans une grande surface, raté c’est leur casto à eux,
ya rien à manger chez biltema .
On remet ça dans un coop immense. On scrute la carte, ce
serait bien de pique-niquer au bord de la mer. On est à Umea et on trace jusqu’à
hornefors. En fait on ne peut accéder à la mer. De guerre lasse on mange à coté
d’une belle église. Marc a sorti le nono car il y a quantité de bêtes qui
volent. J’ai rien mis et ne suis pas piqué.20° on enlève les doublures :)
On reprend la route rapide, lente, rapide et on double
quantité de voitures , motos, caravane, camping car….
Enfin on arrive à l’hôtel après avoir bien galéré avec le
gps qui à un moment nous indique de prendre en face mais il n’y a pas de route,
seulement droite ou gauche. Comme on a le même garmin avec Marc on n’est pas
plus avancés. Fourbus donc on est sur le parking. Un mot sur la porte nous
donne un numéro à appeler. Au bout de dix appels infructueux avec mon forfait
free Marc essaye avec son forfait de la banque postale sfr et ça marche du premier coup. Avec free je dormais
dehors grrrrr.
Une super grande blonde nous accueille et nous file d’office
des draps en location facturés bien sur 12€, ce qui fait quand même passer la
nuit de 43 à 55€. La chambre est minuscule, un wc au bout du couloir et un seul
évier. Je garde le meilleur pour la fin, les douches sont par deux sans rideau.
Elle la prend quand sa douche la belle blonde ???
On regarde la France se faire étriller puis dodo. Demain
matin, pas eu le courage ce soir avec 530 km dans les pattes, on ira voir la « ville
de pierre » de Sundsvall.
Pas beaucoup de photos, la voie rapide ce n’est pas terrible
à montrer.
Réveil sous le soleil c’est bon signe. Les moustiques nous
aident pour le chargement des motos, il est plus rapide que d’habitude. On avait
décidé de partir de bonne heure mais la fatigue et une bonne literie défoncée
en ont décidé autrement. Il est donc 9h25 quand nous levons l’ancre. Enfin
10h25 à l’heure finlandaise qui ne sont pas à la même heure que la France et la
Scandinavie.
Il fait bien plus chaud que la veille, c’est agréable. La
route est sympa entourée d’arbres et de lacs, c’est reposant. On peut rouler à
100 km/, c’est assez rectiligne. Je mets le régulateur, le dos calé sur mes
sacs à la façon biker et je regarde défiler le paysage.
On est à la recherche d’un autocollant avec le drapeau de la
Finlande et on guette les magasins de souvenirs. En voilà un, raté ,ce sont des
articles en bois et des bijoux. Le nom du magasin est bien compliqué à
prononcer. Un petit café. On admire cette belle voiture moscovite restaurée qui
a 55 ans. Tout fier le proprio met le moteur en… ben non elle ne démarre pas,
la batterie est trop faiblarde. Pas grave elle est belle quand même quand elle
ne parle pas :)
On profite de l’arrêt pour échanger nos bécanes. Marc est
content du confort de la position de conduite. Moi je suis penché en avant
comme un jockey avec les jambes repliées et les genoux très hauts, c’est sur je
vais pondre un œuf . Je ne ferais pas une journée comme ça avec mon dos. En
plus les pontets ont été rehaussés, donc d’origine on doit être encore plus
couché. Le moteur est plus intéressant et même surprenant, une vraie fusée.
Mais que vois-je ? Plusieurs rennes sur le bord de la route. Le petit groupe s’enfuit
mais un grand mâle reste, curieux de voir des motards français. (il en a marre
de voir des gs adventure noires avec des grands teutons dessus habillés en
noir). Le temps de prendre quelques photos sans trop s’approcher par peur de l’envoyer
sur la route comme c’est arrivé après Alta ou j’avais dû arrêter la
circulation) et on reprend la route.
L’essence est moins chère mais ils ne proposent que cette
daube de 95E10 ou du 98E5. Dans le doute on prend du 98 à
1€69 le litre.
Au restau on déguste du renne par curiosité. C’est assez bon
et son gout n’est pas classable parmi les viandes que je connais et moins fort
que du gibier. Salade , plat, boisson, café et dessert pour 17€ , enfin des
prix abordables.
On passe en Suisse, les panneaux et les paysages se
ressemblent. De grandes portions de routes en travaux sont défoncées et recouvertes
de gravillons mais pas limitées en vitesse, cela nous parait inconcevable en France
car vraiment dangereux. La route traverse une zone délimitée par la carte
Michelin comme interdite aux étrangers. On se posait la question hier en
regardant le trajet mais nous n’avons pas vu de panneaux ou avertissements,
bizarre.
Aujourd’hui il a fait 16°et nous avons eu chaud, 13° de plus que la veille.
On arrive à l’hôtel à 16h10, suffisamment tôt pour aller
visiter Gammelstad, village paroissial inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Toutes les maisons ou presque sont rouges et les rues partent toutes de l’église centrale que nous visitons. un
mariage vient d’y avoir lieu. La belle mariée est blonde comme son mari. Il est
18 heures, les gens sont tous en train de manger. Les barbecues sont allumés
partout mais hélas personne ne nous invite.
Ce soir saumon et farfalles dans la cuisine de l’hôtel. Un tour au bord de la
mer Baltique pour la digestion et au lit car demain 530 km nous attendent avec
19° prévus.
Ps de Marc : les 1400 Gtr c'est pas fait pour les tafioles
Il pleut toute la nuit. Le réveil est morose. On part à 9h 30
sous l’ondée bien fraiche.
La température ne fait que descendre et tombe à 3 petits
degrés mais avec la pluie et un vent latéral très fort nous finissons par être
frigorifiés. On décide de s’arrêter dans une station-service à Karasjok. Problème
le gps garmin nous en indique une mais à
l’emplacement donné il n’y a rien. La prochaine est à 90 km et j’ai déjà 285 km
de faits depuis mon dernier plein en sachant que d’habitude je suis en réserve
à 300 environ et qu’il me reste 5 l de réserve… Par chance la veille nous avons
roulé cool. Je mets la conso instantanée pour rouler sous les 4l et on roule à
une vitesse qui nous vaudrait les félicitations de la maréchaussée. Je scrute
le compteur qui défile en luttant contre les rafales de vent et la pluie qui
rentre dans mon casque. J’ai beaucoup de buée et roule avec la visière
légèrement ouverte, le vent est glacial. On finit par rajouter des couches de
vêtements (7 en tout pour chacun) et double chaussettes et double sous-pantalon.
Marc a un avantage certain avec sa selle chauffante. Si j’avais su, je l’aurais
fait mettre en faisant refaire la mienne. Ainsi équipés on ressemble à des
bonhommes Michelin . On prend notre mal en patience sur de longues lignes
droites autorisées à 90km/h . Des bikers suisses qui nous avaient dépassés
alors que nous roulions à l’économie sont en train de siphonner un réservoir
car un d’eux est en rade à un km de la station. Notre stratégie a été plus
efficace car ma réserve s’est enclenchée à 350 km et j’avais de quoi arriver
sans problème au ravitaillement.
Une salade complète à
8€50 pour moi, un menu hamburger hors de prix et deux cafés et nous
voilà réchauffés, rassasiés et prêts à reprendre la route des bikers suisses
avec qui nous avons pu discuter en anglais. Pas de rétros, pas de bulle, les
bras en l’air, un réservoir de 14L, pas de casque intégral et des étapes de 10
à 12 heures de route par jour, le cap nord aller-retour en 14 jours, bravo les
gars, rentrez bien.
A peine rentrés en Finlande le décor change et les abords
sont remplacés par des arbres plus grands et des lacs. La température remonte
et le ciel se découvre. Il ne pleut plus. Le vent est toujours là mais coupé
par les arbres et le plus souvent dans le dos.
Un petit tour de ravitaillement bière et denrées et nous
arrivons au Holiday center Loma–Olos de Muonio. Notre hytte nous parait immense
avec sa cuisine salle à manger séparée, sa douche et wc, son coin nuit et tv ,
le tout pour 45€. L’inconvénient c’est les moustiques affamés qui nous guettent
par la fenêtre. Marc a son anti-moustique « nono » de la Guadeloupe
et les moustiques dégoutés par l’odeur ont définitivement quittés la Finlande.
Demain on va à Lulea, village paroissial classé au
patrimoine historique de l’Unesco
Un rapide regard par la fenêtre en nous levant nous fait comprendre
que le temps ne s’est pas amélioré depuis la veille. Au contraire le vent s’est
renforcé et les sommets proches sont déjà dans le brouillard. Il fait 4°. On va
faire un tour en moto à Nordvagen, une ville au bout du monde sans trace de vie
dans les rues. A honningsvag ont débarqué des flots de touristes venus des
immenses bateaux de croisière. Plusieurs nous interpellent tour à tour,
intrigués par ma caméra sur mon casque, mon micro devant la bouche et nos motos
pleines de poussière. On en est à 5900 km parcourus.
Un jeune motard de l’île Maurice bosse sur un de ces bateaux et est parti pour
un petit tour d’Europe. Il nous montre les photos de sa moto et de son
groupe d’amis motards. Un motard
français arrive derrière nous, on engage la conversation. Il est venu de Lyon
avec trois amis. On lui donne nos deux places qui sont valables deux jours pour
l’accès au cap Nord. Une économie de 40€ pour eux.
Un vendeur de souvenirs vend des peaux de renne et des
articles en provenant. Ça me met mal à l’aise, je n’aime pas trop ce genre de commerce
morbide. Je ne vois pas bien l’utilité et la peau devant la cheminée me parait
un tantinet suranné.
Le vendeur de crabe royal fait recette avec tous ses touristes. On se prend
chacun une part de 200 gr à 99 kr soit 14e. ça valait le coup c’est
excellent et ils sont pêchés dans le secteur. Ce sont les russes qui les ont introduits
pour le plus grand malheur des pêcheurs norvégiens car ces crabes de deux
mètres de diamètre déchirent leurs filets.
Bien sur les norvégiens se sont adaptés et en font le commerce maintenant
à prix d’or.
On a que 128 km à faire pour aller à notre prochain hébergement, alors on prend
notre temps en multipliant les arrêts photo et en roulant pépère pour observer
le paysage et les rennes quasi indifférents. Ils sont certainement plusieurs milliers car on en
voit partout.
Le temps est bien plus frais qu’hier et le soleil a disparu.
Beaucoup d’humidité dans l’air mais pas de pluie. Mes chaussettes de tennis
sont un peu justes pour résister aux 5 à 6°, le ressenti surtout en roulant
étant bien plus bas. On est contents d’arriver de bonne heure au camping pour se
mettre au chaud bien heureux de ne pas dormir sous la tente. La plupart des cyclistes
viennent de France, hollande, Allemagne et tous dorment ainsi. Certains en
tandem, d’autres tirent des remorques, quelques-uns dans des vélos allongés. On
voit de tout et je leur tire mon chapeau.
Chauffage à fond dans notre hytte minuscule de l’extérieur
mais bien agencé à l’intérieur avec son côté cosy. Les douches sont à 10 kr (1€42)
les 5 mn et le wifi est payant.
Pour l’instant nous n’avons pas eu beaucoup de moustiques et ici il fait trop froid.
Demain longue journée de 430 km qui nous amènera en Finlande
pour dormir.
Réveil à presque 9h , bien crevé de la veille. Hélas il
pleut à verse sans discontinuer. On annule notre visite prévue au musée de la
ville n’ayant pas trop envie de faire les 5km de chemins en dénivelé en tenues
de moto sous la pluie pour apercevoir les gravures rupestres. Ce sera donc
route vers le Cap .
On part à midi du camping . Pendant 60 km on roule sous une
bonne pluie. Mon pantalon de pluie de rando de chez decath est impec, pas une
goutte ne passe. Il fait 8°. J’ai mis mes chaussettes de ski, un tee-shirt, un
pull polaire de chez gosport, ma veste spidi aventure, un sous pantalon et mon
pantalon en cuir. Par-dessus ma veste ixon fluo, un tour de cou plus un étanche
de chez Leclerc qui me sert de tuile pour éviter l’eau qui rentre dans le coup.
Mes bottes sont étanches ainsi que mes gants. Paré pour la pluie je reste au
sec et au chaud. Les poignées chauffantes sont activées. Marc a aussi la selle
qui chauffe.
On traverse de grandes plaines avec de grandes lignes
droites. Un petit arrêt pour observer des rennes dans la forêt. Le temps au
loin est plus clair et petit à petit on rattrape le soleil. Il fait 14° C’est
bon signe pour voir le Cap. On passe un tunnel de 4km et d’un coup on change de
climat, c’est couvert et en partie dans le brouillard. La température tombe à
4°, c’est brutal. On monte dans le vent et surtout dans un brouillard épais. Obligés
de rouler visière ouverte le froid glace nos visages. Les 8 derniers km sont
pénibles. On paye un tunnel de 6k870 (85 kr soit 12€ ) après celui-ci puis un
accès valable 2 jours au site du cap (235 Kr soit 33€). On ne voit rien de
rien. On arrive sur le parking. Aucune indication on y va au jugé. On traverse
le pôle commercial pour accéder au globe. C’est encore pire, de la vraie purée
de pois. On trouve finalement le globe, symbole de notre voyage.
Nous sommes ravis de l’avoir fait, le but est atteint.
Quelques achats onéreux de cadeaux et souvenirs et on repart. La température a
encore baissé. Il ne fait que 2°. Le vent est violent et on descend toujours
dans le brouillard. La route n’est pas très large et une sortie intempestive de
celle-ci serait surement fatale car nous sommes en altitude.
On lutte sur le guidon pour garder le cap. J’appuie fortement sur le repose
pied, penché à 45°.
Par moments je roule vite pour contrer le vent. Croiser des bus est difficile. Le
Cap Nord ça se mérite pense-t-on dans notre casque. Enfin on retourne dans la
vallée et le rythme s’accélère. On loge dans une chambre de 4 avec deux
hollandais venus en vélo. Au cap on a croisé deux français partis pour un tour
d’Europe deux roues mais sans moteur. Respect les gars.
je rappelle le service visa et j'ai encore droit à la responsable et à la traductrice . On m'informe que Ups ne peut me délivrer de carte avant le 25, dans 6 jours :( ce qui fait que je n'aurai pas de possibilité de retirer de l'argent et de payer en monnaie suédoise avant d'être à Stockholm, bonjour le service d'urgence :( la prochaine fois je partirai avec mastercard et une autre carte. 50 mn de téléphone pénible à épeler chaque lettre des adresses des différents hôtels ou je me trouverai les jours suivants.de plus je devrai téléphoner pour dire dans quel pays je serai pour que la carte y soit active. heureusement les communications sont gratuites.J'ai par chance emmené 600€ en liquide qui me serviront en Finlande et en Allemagne mais surtout en France ou la carte d'urgence ne fonctionnera peut-être pas (à vérifier car contradiction entre le service d'opposition en France qui dit non et ma correspondante qui dit oui).
Ce soir pâtes et saumon avec une petite bière Irlandaise. On
savoure :)
Si il fait beau ou moins couvert on y retournera demain matin
au Cap Nord…
Ça commençait bien avec une nuit au ciel bleu et une matinée
encore ensoleillée.
On va jeter un œil à la cathédrale arctique avec ses formes
originales.
C’est le jour ou Laure reprend l’avion à l’aéroport de Tromso. Son vol est à 14h.
On l’amène avant midi car on a prévu de prendre un ferry à 55km de là à 13h25
puis un autre qui nous économisent près de 100 km de route. Il faut se dépêcher,
on prend de l’essence vite fait à la station proche. On file vers le premier
ferry sous la pluie. A 13h on y est. 20 mn de traversée puis 20 km en trente
minutes pour chopper le second ferry. Au moment de payer je m’aperçois que je n’ai
pas ma carte visa L
je fouille mes poches alors que je suis déjà sur le bateau . Je me rends
compte que je l’ai laissée dans le distributeur de la station-service. C’est un
système avec une trappe à lever et il faut remettre la carte pour avoir le
ticket. Voulant me dépêcher je n’ai pas repris la carte et il n’y avait pas de
sonnerie comme en France pour dire de reprendre la carte. L’aéroport étant
juste à côté de la station je ressors du bateau et file vers Tromso .j’appelle
en chemin le service de carte visa pour les prévenir. Ils me disent que si je
fais opposition c’est définitif et me conseillent d’aller voir d’abord à l’aéroport.
Hélas je ne retrouve pas ma carte et il est dèjà 16h. je rappelle le service
visa en Norvège et là je tombe sur une femme parlant anglais traduit en
français par une traductrice à l’accent asiatique L là grand moment de solitude
car tout est épelé lettre par lettre et ça prend beaucoup de temps. Près de 2
mn pour savoir comment on écrit Franck ou center L Le dernier bac est à 18H20 et
il est déjà 17h30 avec encore 55km de route de campagne sous la pluie. Je mets
les gaz et réussit à le chopper ainsi que le deuxième ferry. Ce dernier est
très penché vers la droite et j’ai peur pour ma moto quasi droite. Je trouve un
câble en fer pour l’attacher. Il me faut de l’essence car j’ai encore 220 km à faire et il est 20h. je ne peux payer qu’en
liquide et ici beaucoup de stations sont en libre-service automatique. Près de
40 km plus loin je trouve une pompe manuelle, ouf. Il pleut à verse, beaucoup
de brouillard. Plusieurs panneaux Elan et rennes parfois juxtaposés préviennent
du danger réel de se trouver nez à nez avec ces animaux. Ce qui m’arrivera
trois fois avec des troupeaux d’une vingtaine de rennes traversant la route. Je
n’ai pu les prendre en photo, le moteur bruyant de la moto et ma tenue fluo les
faisant fuir dans les fossés. En plus il pleut toujours et je n’ai pas branché
ma gopro sur mon casque. La route est défoncée et fait très mal au dos. De grandes
lignes droites permettent de rouler rapidement, très rapidement même. Et
pourtant je me fais doubler par une mercedes et une autre qui ont l’air de
faire la course . Le temps s’améliore en arrivant sur Alta et les courbes
des virages sont plaisantes avec la vue sur le fjord. J’arrive vanné au camping
à 23h avec les oreilles qui bourdonnent et le mal de terre du à mes nombreux
passages en ferry de la journée.
Si c’était à refaire je ne retournerais pas chercher ma
carte forcément disparue. J’aurais le numéro de cette carte accessible et pas
sur mon disque dur inaccessible. Je ferais opposition tout de suite. Là j’ai
activé le système de carte d’urgence et ils doivent m’envoyer une carte de
retrait valable uniquement à l’étranger à un hôtel sur ma route.
Lever 8H10, départ 9H45. Moins de deux heures, on enfin Je
commence parait-il à être efficace :)
On part sous le soleil, pas longtemps car un nuage nous
arrose faiblement.
On ne met pas les affaires de pluie, optimistes, et surtout
on a regardé
la météo la veille :)
On fait un arrêt au monument consacré à la défense de Narvik
contre les Allemands repoussés par une coalition Norvégienne, Polonaise,
britannique Et Française.
On quitte la route peu touristique E6 pour une route au
revêtement bien
Pourri. Le panneau promet des élans mais on n'en verra pas
la queue.
A l'occasion d'une halte repas sandwiches (berk) on fait la
rencontre d'un Sympathique Norvégien qui à peine descendu de sa belle Golding
est venu nous voir. Il nous conseille de prendre le bac à Bothnamn car la route
vers Tromso est plus belle et le spectacle en ferry vaut le coup d'œil.
On suit ses conseils et on arrive au bac à 15h20. Hélas il
vient de partir et le prochain est à ...17H :( La file de voiture fait une
bonne centaine de mètres, principalement des norvégiens. On est étonnés qu'ils
aient tous loupé le bac. On attend donc sous une pluie fine. il fait près de
19°, cette
pluie ne nous dérange pas. On comprend en voyant le ferry
arriver pourquoi les gens sont venus en avance. En fait il est tellement petit
que beaucoup resteront sur le quai. Pas nous parce que comme d'hab on s'était
mis devant habitués à se garer dans les espaces à l'avant du bateau. le
plancher de
celui-ci est bombé et penche franchement à droite. Bien sur
c'est là qu'on nous demande de mettre nos motos. la mienne est quasi droite. J’hésite
à faire le trajet en restant dessus. Renseignements pris la traversée dure
45mn. En plus il y a les paysages à voir. Il n'y a pas de sangles alors système
débrouille, je cale une poubelle et un bidon et elle ne bouge plus.
C’est vrai que le trajet est sympa au niveau paysages, encore une
mini-croisière mais sur un vieux bateau.
La route qui suit est aussi intéressante, hélas ma gopro que j'avais mise en
mode photo toutes les 30 secondes a épuisé la deuxième batterie.
Presqu'à Tromso on voit un troupeau de rennes au bord de la route, sans
clôtures malgré le trafic et la proximité de la ville.
on arrive au camping à 19H. Il y a plein de monde. On hérite
d'un hytte miteux, la peinture tombe en ruines, la porte ne ferme pas. Il n'y a
pas de vaisselle ni poubelle ni même un balai alors qu'on doit faire le ménage
en partant. Le tout pour 86€, ils se foutent du monde plus on approche du cap.
Les douches sont inclues dans le prix. Deux seulement et on
ne peut poser les affaires. un seul wc, pas bloc , une seule place pour tout un
camping :( En plus il faut faire un code pour entrer.
Pas de connexion wifi, le réseau du camping est en panne :(
Deux jeunes filles sont venues d'Annecy en vélo, bravo ! Leur site : http://vttriptransnorway.wordpress.com/
Le vent souffle fort, le mauvais temps est prévu pour demain...
Ce matin j'ai eu une grosse frayeur,. Je recule la moto avec la béquille,
chargée, dans la pente en terre. Elle prend de la vitesse et je ne peux la
freiner étant coté gauche. Je saute sur les freins mais c'est trop tard,
elle est plantée dans le fossé, la béquille enterrée de 20 cm dans la terre
molle.Je la maintiens debout en luttant contre le poids car il y a encore
plusieurs mètre de pente derrière moi. Grâce au casque scala rider G4
j'appelle ma femme et Marc qui sont à la sortie du camping. Il creuse pour
dégager ma béquille car je ne peux utiliser le moteur pour me sortir de là
à cause de la protection. Un coup de première et je me sors du piège.
Heureusement que je n'étais pas seul car là je ne pouvais rien faire pour
m'en sortir par moi-même.
On quitte les Lofoten avec le ferry de Fiskebol pour Melbu sur l'île de
Vesteralen. La route jusqu'au bateau est subitement en piste bien
gravillonnée. heureusement ça ne dure pas. On arrive pile poil au départ de
10h30 sans faire exprès, le prochain étant à 11h50, ouf :) La traversée
dure 25 mn.
Le port de Melbu n'est pas très beau avec ses citernes et son coté
industriel. On roule jusqu'à Sortland. Le paysage coté Vesteralen ne vaut
pas celui que l'on voit en face sur les Lofoten avec ses montagnes
enneigées. Ce n'est pas indispensable de passer par ici.
A Sortland on fait
des courses chez Rema. On prend un fromage local qui ressemble à du pain
d'épice. Dégueulasse d'après ma femme, bouleversifiant aux dires de Marc qui
se demande qui peut bien manger ça. Pour ma part je n'en reprends pas
,berk. La marque est Gamalost dans un emballage noir . C'est du lait
pasteurisé de Skumma ??
Deux salades de crevettes à la crème, une de carottes à la crème. 36% de
matières grasses. Total nous avons de bons ballonnements . Ah oui on a aussi
pris des bonbons que je prenais pour des réglisses et qui sont en fait des
bonbons au goût salé puis sucré.Il faut en manger plusieurs pour s'y
habituer c'est quand même spécial. Laure déteste , Marc aime bien et moi je
m'habitue :)
On se trouve difficilement une table sur un parking, les autres étant
squattées par les très nombreux camping-car. Qu'est ce que ça doit être en
juillet Août :( On passe notre temps à en doubler.
On voit une voiture nous faire des appels de phare. On élimine d'emblée la
police inexistante dans ce pays et je ralentis. Près à traverser , sur
notre gauche ...un élan ! Enfin :) je passe doucement ayant lu que cet
animal est dangereux . Hélas , à la vue de nos motos ,c'est lui qui a peur
et s'enfuit dans les bois alors que nous sommes encore à 200 mètres. Par
chance ma Gopro a tout enregistré.
On longe des fjords, l'eau est super bleue. Les villages , hameaux
traversés par la E10/85 sont plus pauvres. Les petites maisons rouges ont
souvent perdu leurs couleurs. c'est beaucoup moins touristique. Du coup on
ne fait pas de photos, la gopro filmant l'intégralité et les quelques vues
intéressantes.
On arrive au Harstad camping à 15H30. On a une petite hytte de 10 m² qui
sent le moisi. On demande si il n'y a pas plus grand. Si mais à plus du
double du prix, 950 nok(135€) contre 430 nok (61€). On réclame deux coussins
et deux couvertures. Ce n'est pas compris dans le prix me dit le gérant
mais il me les donne quand même. C'est la première fois qu'on a une hytte
aussi miteuse sans vaisselle. La literie superposée sur des planches ne
parait pas géniale.
Par contre la vue est géniale sur la mer.
Il fait super beau toute cette journée et même chaud avec 19° et plus au
soleil. On se met vite fait en short et tee-shirt.
On laisse Laure à sa sieste et on va au rassemblement moto du MC qui réunit
tous les motoclubs Norvégiens, à peu près 1200 motards.Mince l'entrée est
payante à cause des concerts, 400 nok/pers soit 57€. On explique qu'on
vient de France et qu'on veut juste voir l'ambiance. Le caissier nous fait
payer 50 nok soit 7€ (on divise par 7). effectivement beaucoup de monde,
des bikers, des cuirs en goldwing. Pas de trails,si, une XTZ 1200 :) Les
motos ne sont pas de la première jeunesse. Pas mal de Harley et de golds
attelées.
Ils ont un jeu qui consiste à empiler sous soi le plus de caisses de bières
en plastique possibles. Un des concurrents tombe en mettant la 24ème à près
de 7 mètres. Bien sur il était assuré :)
Le spectacle de rodéo mécanique attire notre attention, une belle
norvégienne chevauchant avec brio ce bison déchainé.
Dans l'ensemble les filles se portent plutôt bien. la plupart sont brunes.
On se faisait une autre idée de la norvégienne typique disons grande,
blonde et belle aux yeux bleus.On en voit une de temps en temps mais c'est
rare.
De retour au camping Marc prépare du saumon grillé à l'aneth et jus de
citron accompagné de purée. Faut pas se laisser abattre :) Avec une bière
norvégienne, la Nordlands pas trop mal.
C'est la première fois qu'on se fait bouffer par les moustiques le soir
venu. Ils sont très voraces et leurs piqures font mal.
Le soleil ne se couche plus du tout et reste visible 24 h sur 24H, c'est ce
qu'on appelle le soleil de minuit.
Demain on a de la route, 350 km pour rejoindre Tromso...
Ce matin grasse mat jusqu'à 8h30. Ca fait du bien de dormir un peu pour
recharger les batteries.A 10h30 nous partons visiter le musée viking de
Borg.Trois salles : une avec des commentaires audio-vidéo , une avec un
film de 15m sur Olaf qui fuit les guerres intestines en Norvège pour
l'Islande, une salle sur les découvertes archéologique.On nous a prêté un
genre de pointeur avec un casque pour tout écouter en français.
Au dessus se trouve une grande maison , reconstitution de la demeure
Norvégienne des vikings.A l'intérieur tout est d'époque. Le poisson séché
pend aux poutres comme faisans, lapins et autres animaux. Les lits sont
faits avec des branchages et de lourdes couvertures en poils.
Dan une grande pièce mangent un groupe d'allemands. La nourriture est cuite
au feu de bois au centre de la pièce par des jeunes filles vêtues des
vêtements de l'époque.
Nous partons à pied voir le bateau viking, reconstitution d'un drakkar.
c'est à 1km300. En chemin on fait du tir à l'arc. c'est Laure qui gagne :(
On voit une forge, un four..
Le Drakkar quitte le quai alors que nous sommes à 20m :( Les gens à bord
rament. Un panneau nous indique que le tour dure 30 mn. Il est tard déjà et
on laisse tomber. je suis furax d'avoir fait tout ce chemin pour ne rien
voir de ce Drakkar. A la cafétéria on se laisse tenter par un fiskeburger ,
hamburger au poisson avec salade et patates pour 12€ chaque.Le poisson est
péché sur l'île et c'est plutôt bon.
Le temps qui se maintenait nous laisse juste mettre nos affaires de pluie
et nous déverse un gros nuage sur la tête.On file vers Eggum et on précède
le nuage retrouvant des couleurs et une route sèche. au bout du village un
panneau indique que pour prendre la piste qui continue il faut mettre 10
couronnes dans une boîte en fer.Avant de payer on va voir si ça vaut le
coup.On fait 300 mètres et on arrive aux ruines d'une tour.La pluie
revient, fort. Au loin on voit le ciel bleu et sur la rive en face. Notre
chance nous abandonnerait elle ? On prie Odin , pas Thor et on retrouve un
beau soleil. Une belle plage de sable blanc nous attire irrésistiblement.
Marc est le premier à enlever son pantalon pour aller dans l'eau. Il la
trouve un peu fraiche mais résiste le temps des photos :) A mon tour je
vais me baigner. Je me mets à genoux, une vague me rafraichit l'endroit du
cerveau chez les hommes (parait-il) . Après quelques marades on continue
vers Henningsvaer. la route est magnifique bordée de rochers, îlots
resplendissants au soleil sous ce beau ciel bleu.N'hésitez pas à faire le
crochet si vous passez par là c'est mon coin préféré des Lofoten. Tout au
bout de la ville la vue sur le port nous révèle une superbe vue avec ses
maisons en couleurs et la montagne en fond;
On reprend la même route avec un fond différent et toujours le même
ravissement. On rejoint la E10 qui traverse Svolvaer et on bifurque vers
notre camping Sandsletta.On arrive plus tard que d'habitude vers 19h20. Il
faudrait beaucoup plus de temps pour les arrêts photo que nous n'en avons.
Pourquoi pas y revenir à la retraite en camping car comme beaucoup que nous
avons vus.
Notre hytte est sympa, isolée, avec vue sur les montagnes ensoleillées.
Le lit double est en mezzanine et c'est haut :)
Demain nous quittons les Lofoten pour les Vesteralen et d'autres îles
jusqu'à Harstad. Dans cette ville , aux dires du Suédois rencontré avant
hier, se déroulera une concentration d'un millier de motards de toutes
marques de moto. on se sentira moins seuls, surtout si ils sont dans le
Levés 7h10, départ 8h30. ouah , on l'a fait !
On fait sans soucis les 78 kms jusqu’au bac de Lavong qui doit partir à 10h. En attendant on fait des photos à l'embarcadère. on discute avec un grand suédois en 1150 GS venu faire les Lofoten. Son anglais est parfait, mes derniers cours scolaires datent d'il y a 33 ans. Grâce à internet , aux séries tv et films en vo et aussi parce que j'aime cette langue je m'en sors quand même.On attache les bécanes et on est encaissés dans le salon du bateau. 25 mn de traversée. Le prochain est à midi ou 13 h alors on se presse pas, d'autant que cette route 17 nous gâte en paysages.94 kms à faire, on arrive à midi 20. Hélas le prochain à Kilbogham n'est pas à 13h mais 14h car on n'est pas encore en périodes de vacances. On mange deux saucisses doubles frites pour 15€ les deux. le hamburger est à 11€
Un Français nous rejoint, jeune motard solitaire parti samedi de Paris. Il fait du camping sauvage et est bien chargé.Son objectif est aussi les Lofoten qu'il compte avec le suédois atteindre cette nuit en prenant le bateau de 19h. pour ce trajet de une heure on laisse les motos pas attachées ?? et bien penchées à l'avant du bateau côte à côte. Pas trop tranquilles mais la mer est calme. On passe la ligne du cercle polaire arctique et on prend des photos du petit globe sur la côte.Les paysages sont extra avec toutes ces montagnes enneigées, ses herbes vertes et ses petites maisons rouges de pêcheurs au ras de l'eau.
28 kms , il pleut par intermittence , le prochain est à 15h 20, impossible surtout qu'on est arrivés à 15h15. On prend donc celui de 16h. Heureusement qu'on avait prévu une étape raisonnable de 330 km.
On s'arrête en face du glacier de Svartisen qui descend presque dans l'eau à cette période. sa teinte par transparence est bleutée. Des petits bateaux emmènent au pied du glacier. Il ne fait pas très beau, il se fait tard et surtout il fait froid avec 6°. pas plus de 9° aujourd'hui au meilleur de la journée.
La route est mouillée et souvent défoncée , on roule tranquille d'autant plus que je suis sur la réserve depuis un bon moment. l'arrivée au camping est déconcertante car on ne voit pas la réception. dans mon rétro je vois un homme sur le pas de sa porte les mains dans les poches. on fait un tour du camping et Marc va lui demander où est la réception." it's me" en se montrant du doigt. faut être zen dans ce pays. On a une petite hytte coquette. à coté se trouve un bâtiment très convivial genre salon TV cuisine tout en bois et déco perso . on se croirait dans la maison d'un paysan , c'est très sympa.
Demain les Lofoten, la météo annonce de la pluie :(
Départ matinal, nan je blague, départ 9h10, euh non les casques ne sont pas connectés en audio. bon départ 9h25 pour de vrai :)
Un paysage agricole avec de bons points de vue sur les fjords. Les villages sont bien propres et coquets. Le rouge domine toujours pour les maisons mais on voit aussi des blanches, des bleues , des marrons, des camaïeux .En majorité le double garage assorti aux couleurs de la maison est séparé de celle-ci.
On roule à bonne allure n'ayant toujours pas croisé de véhicule de police. Quand on le verra ce sera trop tard. Les routes ne sont pas toujours en bon état avec des trous, des ornières et des creux. On voit souvent des virages pousse au crime qui sont un vrai plaisir pour nous. Je perfectionne ma technique grâce à Marc qui m'a appris à pousser le guidon du sens opposé du virage pour aider à la coucher. Je me prends pour Giacomo Agostini : ) (avec 500 kg :(
On arrive pile poil pour le bac à Holm qui part à 12H et heureusement car le prochain est à 13h30. On profite des 20 mn de trajet pour manger notre salade à 10€. On avale les dernières bouchées en courant aux motos car il est déjà à quai. on file vers le bac suivant à une cinquantaine de bornes. Trop vite d'ailleurs car il ne part qu'à 14h45. On a une heure à tuer . J'en profite pour monter à pied au sommet de la colline d'où j'ai une vue à 360° magnifique. La traversée dure à nouveau 20 mn. on a 17 km à faire jusqu'à Forvik et le prochain bac part à 16h25. on profite de cette heure pour faire des courses chez coop. La traversée De Forvik à Tjotta dure une heure et on profite d'un superbe paysage en longeant la côte. Presque une mini croisière. On a du attacher nous même les motos avec des sangles. Je mets mon chiffon et mes gants pour protéger ma selle toute neuve de chez Moillo de la morsure de la sangle. La mer est calme et on a du soleil. Arrivés à Tjotta notre gps est perdu et situe mal le camping.Il nous emmène dans les rues du village qui sont en terre et gravillons. On continue la route 17 à travers de superbes landes et lacs. Les moutons sont sur la route et s'écartent mollement. Le soleil et les nuages donnent une superbe couleur. On finit par trouver le camping au patelin suivant Offersoy.
On a un très beau chalet avec vue sur mer, douche et wc pour 92€.
Demain on continue cette belle route 17 le long de l'Atlantique :)
On part par une grande vallée avec des cascades par dizaines.le temps est frais, 5 petits degrés. On roule rapidement vers Trondheim que l'on visite. On fera l'impasse sur la visite de la cathédrale en pierre, rare en Norvège dans ce style. Le prix de 240 kr soit 34€ pour deux nous est prohibitif . On a visité des centaines d'édifices religieux, on a parfois payé mais jamais autant :( On consulte le guide du routard pour trouver un resto. On se décide pour le café Ni muser bien côté. Au rez de chaussée d'une ancienne maison dans de grandes salles avec une expo photo, fréquenté par des étudiants. On attend vainement la serveuse. En fait il faut aller choisir son plat à l'accueil et on est servis à table. Pas très économique mais c'est bon. On en a un peu marre des saucisses pourries des snacks. On repart,la température remonte à 13°, ça va mieux. On prend la première pluie de notre séjour en Norvège à 4 km du camping. Ca ne nous empêche pas de poser les bagages et d'aller visiter le site de Bolarein avec ses gravures rupestres datant de 6000 ans. On passe par une petite route limite piste toute en gravillons pour y accéder et on arrive à l'entrée près du lac. Si vous venez de Steinkjer il y a un autre accès par la route normale 763. Le renne est super visible. Le skieur on ne le voit pas bien, j'ai fait une vidéo. L'oiseau est visible mais le créateur ne s'est pas foulé :) L'ours est pas mal mais dur à voir au début. On a bien aimé cette balade dans le temps.
Demain la route 17 , au bord de l'eau avec ses nombreux ferries à prendre...il faut que l'on parte de bonne heure pour cette longue étape de près de 300 km.
Le temps est couvert ce matin, il fait frisquet. 254 kms prévus sans arrêt particulier.
On part à 10h du mat tranquillement, c'est dimanche quand même. Pas terrible pour les photos ce temps. on rajoute nos belles vestes de pluie ixon fluo (comme celle de Drom'noir) pour faire coupe-vent. Il fait 8° :( la différence avec hier est énorme . Une route rapide nous amène sur La Atlantic road (Atlanterhavsveien). Longue de 8 km cette route construite en utilisant un chapelet d'îles comme points d'appui franchit les bras de mer sur 8 ponts. Un de ceux-ci dessine une sorte d'ellipse.On passe sur des îles plates, rocheuses comme en Bretagne. L'air est bien iodé , surtout que le vent est de la partie. Histoire de garder le cap on passe très rapidement les ponts. C'est marée basse et les rochers sont à nu. Les pêcheurs à pied sont à l’œuvre.
On mange dans un genre de fastfood à Kristiansund. La saucisse est affichée à 25 Kr et une boisson gratuite. on a bien eu la saucisse mais pas la boisson. s'ensuit une explication en anglais de la vendeuse. A trois parlant l'anglais on a rien compris au raisonnement.une dame à coté me dit que la saucisse et la boisson c'est 70 kr. Ils feraient ça en France d'afficher un prix et une boisson gratuite et de faire payer autre chose il auraient des problèmes. On s'assoit à coté d'un homme âgé qui lance tout de suite la conversation en anglais et en Français. Si vous passez dans cette ville demandez Lima, c'est son nom, il est très sympa et a beaucoup voyagé. Portugais mélangé africain, marié à une Norvégienne, arrivé en Norvège à 18 ans et jamais reparti. Ses deux enfants ont fait de bonnes études et ont de bons métiers. Il faut ça pour vivre ici nous dit-il avec le côut de la vie. Il déplore les routes à péages omni présentes comme les tunnels payants et les bacs et ferries payants. La plupart des routes sont gratuites pour les motos mais pas les tunnels payants et les bacs/ferries. En plus ils font payer le passager de la moto. Ca chiffre vite dans une journée comme aujourd'hui, près de 300 Kr pour nous deux rien qu'en péages soit environ 42€. A prévoir dans le budget car les bacs il y en a beaucoup à passer.
C'est le pays des tunnels la Norvège, jamais vu autant même en Autriche. Si tu es tunnelier viens bosser ici :)
Il fait 8/9° mais le ressenti est moindre avec le vent humide. Du coup peu d'arrêts. On arrive de bonne heure au camping (15h40) afin de pouvoir laver et sécher notre linge.
Le camping est très chouette comme le patron. il nous a même donné un chalet plus grand pour le même prix. il est très classe ce hytte pour 52€. Curieusement il n' y a pas d'oreillers ni couvertures.Le gérant nous fournit les trois oreillers, on utilisera nos sacs de couchage puisqu'on les a. Les nuages tombent dans la vallée. On a un payage de haute montagne avec des plaques de neige. On vérifie l'altitude à notre gps. Surprise nous ne sommes qu' à 37 mètres ! On aurait dit 1600 en France. Notre perception est faussée en montant vers le nord (chnord).
Demain nous remontons de 300 km....
Hello à tous de plus en plus nombreux à nous suivre, merci :)
En prévision de cette journée on s'est couchés de bonne heure vers minuit et demie :) on est décalés avec ce soleil qui tarde à se coucher comme nous :) Lever vers 6h30, départ à 9h. heureusement qu'on a pas la tente à plier :)
Un petit plein d'essence à 2€05 le litre et on commence la balade du jour.
La première route est pénible avec des tunnels interminables mal éclairés pour moi qui roule avec mes lunettes de soleil :( c'est plus facile pour Marc qui a une visère fumée qu'il peut relever. Si vous passez par là il y a moyen de prendre une autre route mais c'est plus long. On monte toujours et la température descend jusqu'à 4°. On a enlevé des couches , il fait un peu frisquet et on n'est qu'à 600 mètres encore.
On paye notre dime au péage et on attaque la montée du mont Dalnisbba sur une route sans bitume tout en gravillons qui nous feront serrer les fesses dans les épingles , surtout Marc avec son gros pneu arrière qui ne veut pas tourner. Rebel serait là, il me dirait "à fond dans les gravillons" mais euh ça glisse :(
On arrive en haut sans encombre et on profite du panorama sur geiranger à près de 1500 mètres d'altitude.
Tout est dans la neige, le magasin n'est pas encore ouvert pour la saison. Pas mal de russes en grosses limousines. j'ai demandé en anglais à un de ceux ci si il pouvait nous prendre en photo. sa réponse : "not english, rusky" en se détournant d'un air dédaigneux. pô grave il est pas tout seul la haut.
Après quelques photos,le temps file vite il est 11h du mat. on descend vers Geiranger toujours par la même route mais c'est plus facile dans la descente. On s'arrête aux points de vue d'où on a un panorama terrible sur le fjord. Le bateau que l'on veut prendre part à 14h.(toutes les 1h30). On monte les 11 virages en épingles de la route des Aigles jusqu'au promontoire et on redescend ensuite à Geiranger. Un tour dans les magasins acheter deux trois babioles, un excellent fish and chips et on embarque. Les chaises sont prises d'assaut par des touristes français et coréens. Nous passons d'un bord à l'autre pour filmer et prendre des photos. Le spectacle est permanent dans le fjord jusqu'à Hellesylt distant de 20 kms que l'on parcourra en une bonne heure.Les montagnes abruptes qui nous entourent atteignent 1000 mètres par endroits et le fjord a une profondeur jusqu'à 200 mètres.Tou le long on voit de gigantesques cascades comme "les septs soeurs", "le voile de la mariée" etc...ça passe trop vite et on arrive déjà au quai. En consolation et en dessert nous filons vers la Route des Trolls (Trollstigveien). Ah encore un bac à prendre, ouf il allait partir sans nous.un peu naze ce bac on ne voit pas le fjord tellement les rebords sont hauts.
La route des Trolls s'élève de plus en plus, on est sur des routes de montagne entourés par la neige. Il ne fait pas froid et à la limite un peu de fraicheur fait du bien car on a eu très chaud aujourd'hui. On a pris pas mal de couleurs .on n'a pas pensé en venant en Norvège à prendre de la crème solaire et pourtant on le fait bien quand on va aux sports d'hiver :(
La route redescend par plusieurs lacets. Une très belle cascade nous fait nous arrêter à nouveau.
on arrive finalement au camping à 18h10, 3 heures pour faire les 100 derniers kms avec toutes les haltes photo.Et pourtant on avance, d'après le gps notre moyenne de déplacement depuis Lyon est de 75km/h. hier elle était de 80. Toujours pas vu de police, peut-être qu'il n'y en a pas besoin. On laisse souvent la moto comme ça avec toutes ses sacoches, gants . On ne met plus le U.
Ce soir on est vannés :)
Demain la route de l'Atlantique....
Hello à tous :)
Encore un réveil radieux :) Notre petit camping familial est très sympa , avec une belle vue sur le lac. Comme dans tous les campings il y a une salle pour cuisiner et manger. Tout est très propre et il est dans les moins chers que j'ai trouvé alors n'hésitez pas si vous venez par là .
Dans la rubrique conseils pratiques :
-Pour ceux qui feront en hytte et hôtels comme nous il est inutile d'emmener des sacs de couchage, il y a quasiment toujours des couvertures fournies ou parfois en location (vu une fois).
-Le réchaud et sa recharge n'est pas utile et ça prend de la place.
-Les tongs le soir ou pour la douche c'est bien pratique (là je suis en short torse nu et il est 19H43 :) la preuve qu'il peut aussi faire beau en Norvège :)
-N'emmenez pas de stock de papier toilette tous les wc publics et les campings en ont .
-il est très utile d'avoir un sac isotherme avec des packs réfrigérants car il y a des frigos dans les hytte et ça garde la bière au frais pour le soir :) et aussi les aliments achetés dans les spar et coop.
-Pour la gopro : 2 batteries ne suffisent pas pour filmer les 4h30 possibles avec ma carte sd 32go classe 10. il aurait fallu une troisième ou un chargeur autonome sur prise 12V (sans le boitier gopro) pour recharger en roulant et alterner. Les images en haute résolution pourront être extraites pour faire de belles photos
-prévoir un logiciel qui permet d'extraire des images dans les films pris par la gopro ou caméscopes numériques. (because je l'ai pas, faut que je vois avec windows live movie maker, si c'est possible laissez moi un commentaire avec la marche à suivre ou un logiciel gratuit à télécharger)
Aujourd'hui encore une superbe journée de moto. 216 kms à faire, on part à 10 h. On fait de multiples arrêts photo/vidéo tant le paysage est beau. La route grimpe et serpente pour nous amener dans la neige . Comme hier le ciel bleu se reflète sur l'eau du lac sous la neige ça fait de superbes images :)
On s'arrête près d'un torrent qui déverse une quantité d'eau impressionnante. La table en pierre nous accueille pour notre frugal repas. On passe par de petite routes sans trop de circulation. la chaussée granuleuse à un super grip. On roule peinard nez au vent et tête en mouvement pour saisir un maximum de la beauté de ce pays. je filme avec ma gopro hd hero 2 en 1920X1080 , j'essaye de ne pas trop bouger la tête pour que ça soit regardable ensuite.
Pas vu un flic depuis l'Allemagne , beaucoup de radars fixes qui prennent par devant.
On longe des fjords , les sommets sont enneigés. Avec le ciel bleu sans nuage c'est vraiment excellent :)
Ce pays est fantastique. Les gens sont serviables. exemple à l'aéroport de Bergen, garés devant l'arrivée. Le gars qui s’occupe des parkings est venu nous dire qu'on ne pouvait rester là gentiment et a ponctué sa phrase par "vive la France, vive Noah" :)
Anecdote du jour : je veux acheter un rasoir, je fais le tour du Spar, introuvable. un vendeur du magasin me renseigne , en fait ils sont vendus à la caisse avec les préservatifs (trop discret). Ensuite pour payer j'attendais la monnaie et la fille me dit "prenez votre monnaie". moi je veux bien mais elle est où ? le papy derrière moi me montre une petite caisse ou la monnaie tombe automatiquement. c'est moderne ici :)
Petit message pour Rebel, on portait tous les deux , moi et Laure, les tee shirts de la réunion que vous nous avez offert, nickel pour le soleil, ils vont nous porter chance pour la suite météo du séjour :)
Après quelques dizaines de photo on arrive au camping à 18h15. super emplacement avec vue sur lac et sa petite table en bois dans la pelouse pour manger dehors. En cadeau d'accueil trois jeunettes en maillots de bains allongé sur cette même pelouse au hytte voisin :) avec une petite bière et les côtes de porc qui cuisent on est très malheureux :)
Demain sera une grosse journée, on va se coucher de bonne heure :)
Dur ce matin on ouvre les yeux à 8h30. autant dire qu'on est pas près de partir. Encore une petite étape de 240 km facile à faire en peu de temps. Sur une autoroute sans doute mais en Norvège il faut prendre son temps. Le parcours est super beau, avec des ah et oh à chaque virage toute la journée. on s’arrête à la cascade de Fostassen et on achète quelques autocollants. Marc est attiré par un casque viking à grandes cornes mais manque de place :) Les hamburgers sont à près de 20 euros avec une boisson. on décide de tenter notre chance dans une station service, c'est un peu moins cher mais plus de 10€ quand même.ça doit leur faire une sacrée marge .On arrive dans une grande vallée aux couleurs Irlandaises , avec des plaques de neige, des moutons sur la route et de petites maisons en bois au toits en végétal. Quelques virages en épingle à cheveux et la route toujours superbe nous emmène à 997 mètres d'altitude avec un petit 7° alors qu'on flirtait avec les 18/19 et qu'on avait enlevés pas mal de couches. On s'est retrouvés sur une petite route de montagne au milieu de la neige, c'était magnifique avec ce blanc immaculé, les névés et cette eau bleue en transparence.
On redescend (rapidement) dans la vallée visiter une superbe église et une encore plus belle en bois debout à Vic.
Ensuite comme d'hab on voit le ferry nous partir sous le nez. 30 mn d'attente et enfin on embarque. 8 kms vite avalés et on arrive à un petit camping engazonné avec vue sur le lac. un beau chalet 6 places avec une chambre séparée pour le prix le moins cher de nos vacances. une petite bière, une rondelle de saucisson et quelques cacahuètes finissent de nous poser :) Bon je vous laisse je vais déguster la cuisine de Marc :)
Réveil avec le soleil qui tape sur la fenêtre, bon signe :)
Petite étape de 240 kms qui sera plus longue que prévue.
Super paysages, on a la tête qui tourne plus que la moto. ma gopro fixée sur mon casque ne sait plus où filmer :) Beaucoup de tunnels, parfois très longs. On prend un ferry, mini croisière. On se trouve un super coin au bord de l'eau pour manger. j'enlève ma veste et c'est le drame, mon appareil photo autour de mon cou chute et se fracasse au sol. irréparable sur le coup comme mon moral. j'ai pris tellement de belles photos avec son zoom X18. Heureusement Marc a un petit apn qui nous sauvera. je remplace vite fait sa petite carte de 1go :)
Bon il reste 70 kms, il est 14h, 1 heure et demie devant nous pour aller chercher ma femme à l'aéroport, ça devrait être bon. Et ben non ,après quelques kms on tombe sur un bac qui vient de partir devant nous. on discute avec un Norvégien sympa ,prof d'auto-école moto avec ses élèves qui ne nous rassure pas. au moins 25 minutes d'attentes pour celui-là ,plus la traversée, récupérer un autre bac avec une attente de 20 minutes plus 35 mn de traversée. Ensuite la route normalement 35 mn mais avec les travaux et embouteillages on prend du retard. impossible de joindre ma femme avec son forfait free à 2€ et elle ne peut nous appeler. Son avion est arrivé à 15h35 et il est déjà 17heures passées. Cerise sur le gâteau la route est coupée pour travaux et on doit faire une détour :( En Norvège la limite de vitesse sur route est de 80 km/h mais en vrai très souvent limitée à 70 et 60, et avec les nombreux travaux à 50. La moyenne tombe fortement car dans l'ensemble c'est très respecté, certains n'hésitent pas à nous empêcher de doubler en se mettant à cheval sur les deux files. Heureusement c'est rare et la plupart du temps ils nous laissent passer. Enfin on récupère Laure et on file au camping. ouah c'est dans une zone industrielle, la route passe à travers le camping est c'est un défilé de bus et poids lourds. le chalet est sympa mais au bord de cette route, boules quies obligatoires. On va visiter le vieux Bergen avec ses maisons d'époque transformées en musées. Croyant être près des quais Bryggen on y va à pied. Après 2,700km on consulte le gps et étant encore à plus d'un km on retourne prendre les motos . arrivés au quai bryggen on fait quelques photos et le tour des maisons en bois. un peu d'ambiance, beaucoup de touristes. on regarde les prix des plats ,les moins chers sont à plus de 30€. on se rabat sur une minuscule saucisse à 10€ :( sans frites bien sur.
Bon on se décide à rentrer au camping, il est plus de 23h. Presque arrivés la route est coupée pour travaux nocturnes :( décidément :( on est un peu paumés malgré le gps qui s'y perd dans toutes ses petites routes. Deux jeunes Norvégiens dans une superbe mercedes coupée vont nous guider et faire un très long détour par une route minuscule à double sens avec des endroits pour pouvoir se croiser en se garant. Le paysage doit être fantastique de jour à ce qu'on aperçoit mais l’étroitesse de la route et la vitesse de la merco n'aide pas pour la contemplation. Il est minuit 30 passées, on est enfin au camping, quelle journée :)
Beau temps toute la journée, très venté. On prend le ferry fjordline
pour la Norvège.on doit attacher nous même nos motos par les repose
pieds. le gars du bateau sympa me le fait et me dit de faire la même
chose pour mon pote.c'est un peu surprenant car l'endroit ou on gare les
motos est en pente à droite et la moto est droite malgré la béquille.
une fois sanglée ça ne bouge plus. bien sur il faut laisser une vitesse.
le ferry est un catamaran . moi qui n'ait pas le mal de mer , là
c'était la cata, une migraine terrible.Le capitaine a fait un message
pour dire qu'en raison de la mer forte on aurait 20 minutes de
retard.J'ai fait la sieste, comme Marc, et on s'est réveillés un quart
d'heure avant d'arriver.
Le temps de se préparer on sort les
derniers motards, peut être même du bateau, pas grave c'est les vacances
et de toute façon avec les travaux on se retrouve vite arrêtés La
limite max sur les routes est de 80 km/h mais en pratique souvent 70
voir 50 avec les nombreux travaux. On passe de nombreux tunnels et
quelques pont dont un ou avec le vent j'étais penché à 45° et ma roue
arrière décalée par rapport à la roue avant, on l'a trouvé bien long ce
pont :(
Question paysage on a été enchantés tout le long :) des
petites maisons rouge avec des chevaux, des moutons. Des rochers dans
l'herbe comme en haute montagne, un décor Irlandais parfois avec de
superbes couleurs. A chaque virage des lacs et de la verdure d'un vert
décliné en multiples teintes. Magnifique :) comme le fjord de
Flekkefjord, grandiose. j'ai bien sur filmé et à partir de ce fjord j'ai
mis ma goproHd en mode photo toutes les 5 secondes. l'inconvénient est
que ça fait 1200 photos à trier, l'avantage est que j'aurais surement de
bons souvenirs :) On est arrivés à 18h 15 au camping Mosvangen de
Stavanger, très bien fléché. Le réceptionniste parle très bien français
et pour une fois internet est gratuit. on a une hytte rouge très sympa.
on a tout de suite mis le chauffage et des vêtements chauds car il est à
l'ombre et on se pèle. on a eu 7° sur le trajet, pas chaud :( Marc a
acheté 6 bières Tuborg, 6 brioches, 6 pommes, deux escalopes de dinde et
du pain pour 40€ (et des cacahuètes , non pas le prix) .
Au vu de ce qu'on a vu aujourd'hui on va en prendre plein les yeux toute la Norvège.
Une petite pensée pour ceux qui n'ont pu venir avec nous :)
Demain ma femme nous rejoint en avion à Bergen. En attendant Marc est parti cuisiner (son dada) et on devrait bien manger :)